Politiquement, la France joue des conflits entre pays arabe et pays kabyle, car le site de Bordj-Bou-Arreridj se trouve à la limite de l'une et l'autre contrée. Elle utilise aussi les rivalités : Abdel Kader ayant choisi un certain chef comme Kalifa de la région, son rival prend le parti des Français qui parviennent à affirmer son autorité dès 1840. Son nom : Mokrani. Toutes les données sont réunies pour fonder une ville près du fort restauré. Cependant le centre de la ville de Bordj-Bou-Arreridj n'est créée qu'en 1852. On a souvent promis aux colons une maison en dur, ils n'ont trouvé que des baraques en planches. Mais chacun se met à construire, à défricher. Cependant les hésitations et parfois les palinodies des gouvernants exaspèrent la population fraîchement arrivée. Exemple, la pétition des habitants datée du 25 août 1857, qui se plaignent que sur les vastes territoires déclarés acquis par l'état, « pas un Français ne peut semer un seul grain de blé. » Il faut attendre le 11 avril 1861 pour voir autorisée la création d'un bureau d'enregistrement et des domaines de Bordj Bou Arreridj. De vastes travaux d'assèchement des marais sont entrepris et menés à bien. Bordj-Bou-Arreridj est érigée en commune de plein exercice le 3 septembre 1870. La petite ville ainsi créée donne l'impression d'une petite ville florissante. La situation du cercle de Bordj-Bou-Arreridj au 31 juin 1869 est de : Superficie totale de propriété : 43.000 hectares Tout paraît prospère, mais « l'organisation
des douars ont eu pour effet de contrarier En effet un grand nombre de malentendus sont intervenus entre l'administration française et le bachagha Mokrani qui déclare la guerre à la France dès le début de 1871 : « j'ai pris mon fusil, prenez le vôtre. » Lors de ce soulèvement la ville est détruite. Elle a été reconstruite suite à la délibération
du conseil municipal du 13 août 1871. La fonction civilisatrice est également mise en avant, particulièrement dans le domaine sanitaire. Les rapports de santé sont fréquemment établis. Voici un extrait d'un rapport daté du 08.11.1852. Il est signé du médecin en charge de la santé à Bordj-Bou Arreridj : « Le Chirurgien, sans aide, chargé du service de santé de la place. » Extrait : « Le service de santé dont nous sommes chargés
près de la garnison de Bordj-Bou-Arreridj nous empêche
de faire des tournées médicales chez les indigènes
que nous nous bornons à voir chaque matin à la visite
où ils ont l'habitude de venir. Si toutefois on vient nous appeler
pour un cas qui nécessite notre déplacement, nous nous
rendons dans les douars pour y donner nos soins. » |
|||||||||
Liste des Maires .de la commune
de Bordj-Bou-Arreridj
Bordj-Bou-Arreridj fut érigée. en commune de
plein exercice le 03 Septembre 1970, Le Chef du Commissariat civil de 1868 à Mai 1878 |
|||||||||
Premier conseil municipal de Bord Bou Arréridj |
|||||||||
L’ÉGLISE
SAINT CLAUDE
LES PRÊTRES DE BORDJ BOU ARRERIDJ
Après la reconstruction de l’église l’abbé Garcia fut curé de la paroisse de B .B . A . Puis l’abbé de Chavardon qui a baptisé, fait faire la première Communion et marié la plus part des membres de nos familles. L’abbé Issanchou qui officia pendant de nombreuses années. C’est l’abbé Landerer qui aura la pénible
tâche de fermer l’église le 1er juillet 1962 définitivement
puisque l’église se transformera en mosquée.
|
|||||||||
C’est l’Eglise Saint Claude de
BORDJ BOU ARRERIDJ détruite lors du siège de 1871 reconstruite
en 1873. A l'époque aucune construction ne l’entoure. |
|||||||||
L'attaque de BORDJ BOU ARRERIDJ par MOKRANI en 1870 commentée par Danielle AKERMANN
C'est avec beaucoup d'intérêt que J'ai lu l'article de
votre mensuel numéro 106 intitulé: "Bordj-Bou-Arreridj,
la ville héroïque". L'insurrection de 1871 Mon bisaïeul, Pierre Akermann, avait vécu dans les Maâdid, où son père était scieur de long. Celui-ci s'était construit une cabane et se méfiait bien évidemment des bêtes féroces qui rôdaient aux alentours et qui, l'obscurité venue, erraient en quête de nourriture. A cette époque, il y avait effectivement des lions. Un soir, ayant entendu des bruits insolites dans les buissons environnant sa cabane, il fit feu pour effrayer toute présence, peut-être hostile. Mais, sans le vouloir, il avait blessé un lion qu'il rendit aveugle. Il le soigna et ce lion devint un fidèle compagnon de chasse. Plus tard, après de nombreux efforts il put posséder enfin un morceau de terrain et faire de l'élevage. Par son ardeur au travail il s'était lié avec un voisin, un autochtone. Un voisin, un homme de la terre féconde. Le fort du fils de l'homme au chapeau à la
plume : Bordj-Bou-Arreridj Un messager inattendu Sétif : l'espoir d'une délivrance
promise Un siège aux conditions de vie effroyables L'assaut final Pourtant, quelque chose d'étrange semble se produire. Les You-yous ont l'air de .faiblir tandis que les assaillants paraissent effectuer un mouvement de repli. Le bruit d'une colonne en marche s'amplifie peu à peu. Est-ce une illusion, un mirage, une hallucination collective ? Les you-yous deviennent peu à peu inaudibles. Les assiégés
ne peuvent le croire Les secours de Sétif sont arrivés,
le messager a pu accomplir sa mission. La joie qui éclate est
indescriptible ! A quoi toutes ces souffrances ont-elles servi tant du côté assaillants que de celui de ceux qui furent assiégés ? "MEKTOUB" dira-t-on ! Que Dieu ou Allah reçoive, en son Paradis, ceux qui ont combattu avec fierté et courage, assaillants ou assiégés, et quand notre tour viendra de les rejoindre, au pas lent des caravanes, qu'il veuille bien nous faire place auprès des Mânes de ceux qui sont restés sur notre terre natale !
|
|||||||||
LE CIMETIERE DE BORDJ BOU ARRERIDJ
Jean-Antoine AKERMANN et son épouse née GASSER Thérèse
et leurs 7 enfants arrivent à BORDJ BOU ARRERIDJ, c’est
la première famille à s’être installée
dans cette ville. Thérèse décède en 1860
et Jean Antoine en 1880. Les familles AKERMANN se succèdent.
AKERMANN Georges Pierre (Eugène) marié a GILARDI Gondine
en 1886 vont construire un caveau de 80 places. Dans ce cimetière se trouve également la tombe des GILARDI et le caveau des PORCHER MAGNANI. GRUPALLO Jacques 1865 Cinq générations de nos familles reposent dans ce cimetière. Le dernier enterré est GILARDI Emile le fils de Justine Rose et Joseph GILARDI dcédée en Janvier 1962 à l’âge de 86 ANS.
|
|||||||||
Photo prise avant 1962
|
|||||||||
Photo prise un an avant le repas qui a réuni les familles à Albias (82)
L’ange est toujours debout. |
|||||||||