Epilogue de l'Algérie Française  
       

 

 

                   
 


Je voudrais citer quelques réflexions de musulmans qui ont connu l'arrivée de l'armée française année 1865

Le Khalifa de la puissante confrérie religieuse des tidjanyia déclarait à ses sujets : bénissez les français qui en vous donnant la paix et la sécurité vous prépare une prospérité qui dépasse les espérances. Vous aviez vu arriver avec effroi ces soldats que vous aimez aujourd’hui pour le bien qu’ils vous ont fait.je viens de traverser beaucoup d'états musulmans (au retour du pèlerinage de la Mecque) j'ai trouvé partout l'injustice et la violence les routes livrées au brigandage. Je n'ai respiré librement que depuis le moment où j'ai mis le pied sur le territoire soumis à la domination de la France.

Cent ans plus tard le BACHAGA BOUALEM écrit « la coopération dont on parle tant est inscrite dans les cimetières ou mon père me montrait les croix des pionniers français morts à soigner les musulmans à défricher cette terre pour juger cette œuvre imposée d'abord par le soldat, rendue possible par le colon, l'ingénieure, le médecin l'ouvrier. Il me paraît utile de faire une comparaison : en Algérie deux recensements 1856 il y avait 2.307.350 musulmans 1954 8.670.000 musulmans : en Amérique lors de l'arrivée des blancs1.500.000 peaux rouges aujourd'hui moins de300.000 ces chiffres sont rarement cités par les décolonisateurs.

AÏT AHMED un des 5 chefs historiques de la révolte de 1954 bien après l'indépendance déclare : du temps de la France en Algérie c'était le paradis terrestre.

AHMED BENBELLA chef historiques de la rébellion de 1954 lors d'un passage à la télévision (5) et interrogé par 3 journalistes raconte : de suite après l'indépendance nous nous sommes adressés aux pays de l'Est qui nous ont incités à faire de l'autogestion un AN après c'était la misère.

Dans tout le pays en 1957 dernières statistiques avant l'indépendance le rendement moyen était de 11 à 12 quintaux hectare pour le colon et de 5 quintaux pour le fellah après le fameux discours de Boumediene à Guelma (les colons n'ont pas emporté la terre sur leur dos) le rapport de la FAO indique dans les années 1969 1971 : rendement moyen de l'Algérie pour toutes céréales confondues était de1,6 quintal hectare. Sans commentaire.

En 1830 lorsque Charles X envoie le général de Bourmont en Algérie c'est d'abord avec l'accord de la Prusse de l’Autriche de la Russie. La Hollande se réjouit de voir châtier un pays qui a mis son consul aux fers en 1808. Tous les pays latins souvent menacés par les pirates barbaresques espèrent tirer profit pour leur commerce. Seul l’Angleterre est hostile.

Si l'occupation de l'Algérie commence par un drame : 50.000 morts en quelques années 2 000 environ au combat 48.000 de la fièvre (malaria).

Lors de l'arrivée de nos familles à B .B. A cette maladie était toujours là. Nos deux grands-mères mariées en 1882 pour Jeanne Magnani et en1886 pour Claudine Akermann eurent 30 enfants viables (sans compter les fausses couches) 15 enfants sont morts de la fièvre dont le dernier Emile Akermann en 1918 à 20 ans

Les médecins de l'armée française qui avaient accompagné le corps expéditionnaire en Algérie vont accomplir un travail remarquable. Deux d'entre eux vont particulièrement s'illustrer dans la lutte contre les fièvres qui déciment les soldats et les premiers colons : les docteurs Laveran et Maillot vont découvrir l'agent du paludisme : le moustique. Le Docteur Laveran, qui donnera son nom à l'Hôpital militaire de Marseille, améliorera le traitement de cette maladie en révisant le dosage de la quinine.

La médecine française en Algérie a rendu un service éclatant à l’humanité toute entière.

Le docteur GISCARD monte une infirmerie puis il s'avance vers les tribus où il est très bien accueilli. Les médecins militaires vont suivre cet exemple. Les médecins de colonisation prirent plus tard la relève.
Les médecins du corps expéditionnaire, en arrivant en Algérie, avaient également observé les gros dégâts causés par les atteintes oculaires. Ils avaient été frappés par leur prolifération chez les indigènes et le grand nombre d'aveugle qu'ils rencontraient. La lutte contre les affections oculaires (dj rad el ainine) la gale des yeux a duré pratiquement un siècle.
L’époque des pionniers en prenant leur modèle le médecin Cuignet de 1850 à 1872
L’ère pasteurienne, illustrée par deux anciens médecins militaires Cange et Foley 1900 à 1935. L'arrivée des antibiotiques à la deuxième guerre mondiale,
Sans compter la création de dispensaires ophtalmiques (biout el ainine) la maison des yeux avec le concours d'infirmières les sœurs blanches qui sont mortes par dizaine pour l'amour de DIEU en soignant des musulmans.

En 1843 malgré ces premiers grands succès le gouvernement français au prise avec l'agitation sociale et la crise économique ne songera rien moins qu'à rappeler l'armée d'Afrique et a « abandonner l'Algérie ce domaine de la mort sans gloire aux chacals et aux bandits ».

L'Armée refusera de quitter l'Algérie : certainement le plus grand désaccord entre Paris et Alger depuis 1830
Le général de BOURMONT finira ses jours en exile avec comme seul trésor le cœur de son fils tué au combat en Algérie
Le général CLAUZEL revenait à la maison maternelle avec comme fortune sa vieille épée de combat.
Le général RANDON rentrait en France sans tirer profit de son long gouvernement en Algérie.
Tous ces généraux n'avaient pensé qu’à la grandeur de la France et à la prospérité de l'Algérie. Sous l'impulsion de ces chefs l'armée a accompli sa tâche en maniant le fusil mais aussi la pioche, la pelle et la truelle. Elle assainit les régions malsaines défriche les terrains crée, des routes, construit des hôpitaux et des écoles fondé des cités devenues prospères.

En 1847 après que le duc d'Aumale obtient la soumission de l'émir Abdel Kader le roi louis Philippe dans son discours du trône déclare: l'Algérie province française pour toujours.

En France il a fallu un siècle aux ouvriers pour arracher une législation sociale. Pendant ce même siècle notre pays apportait aux habitants de l'Algérie la paix le pain, et la liberté, sans compter tous les médecins qui firent reculer les maladies (malaria, conjonctivite granuleuse) mais il y eu toujours des tergiversations entre les officiels parisiens incapables de définir une politique cohérente en Algérie quel que soit le régime, et les habitants de ce pays.

Le général de Bourmont était favorable à l'envoie de missionnaires pour évangéliser.

Napoléon lll voulait faire de l'Algérie une province française musulmane.

La troisième république veut démocratiser le peuple algérien mais n'accorde la nationalité française qu'aux juifs résidant en Algérie cela amènera le djihad de 1870 (mokrani)

L'armée d'Afrique participera à La guerre de 1870 puis celle de 1914 -1918 et sera engagée sur tous les champs de bataille. Pour remercier les musulmans morts pour la France le gouvernement de la troisième république fera construire la grande mosquée de Paris.

De même, l'armée d'Afrique sera encore engagée durant la guerre de 1939. Après l'armistice de 1940 reconstruction de l'armée par le couple PETAIN WEYGAND 1942, elle reprend le combat après le débarquement des Américains. Reprise des combats. L'armée d'Afrique se couvre de gloire en Tunisie en Italie. Débarquement en Provence (sur 260.000 hommes 160.000 étaient de l'armée d'Afrique) elle poursuivit son action sur le Rhin et le Danube jusqu'à la fin du conflit le 8 mai 1945.

Le 8 mai 1945 le cheik Chakib Arbslan déclare la guerre sainte (le djihad) c'est le début de la guerre d'Algérie. Les services secrets anglo-américains sont loin d'être innocents dans cette affaire c'est la région de Sétif qui sera la plus touchée 103 européens et 800 musulmans qui refusent de suivre le mot d'ordre de le djihad sont massacrés

Par ordre du général de Gaulle président du gouvernement provisoire l'armée sous les ordres du

GENERAL DUVAL rétablit l'ordre.
La presse américaine qui avait besoin de pétrole et de gaz parlera de massacre et citera le chiffre de 20 000 à 25 000 morts. Les frères musulmans qui avaient besoin de martyrs pour le troisième djihad arriveront à 45 000 voire 50 000 morts.

Le rapport du GENERAL DUVAL donne : 700 morts.

L'enquête sous l'autorité du GENERAL WEISS (proche du parti communiste) conclura à 1 200 à 1 500 morts.

Le GENERAL HENRI JACQUIN apporte plus de précisions au sujet de ces événements Il écrit on décomptera 3696 arrestations 99 condamnations à mort dont 20 seront exécutées 64 condamnations aux travaux forcés a perpétuité, 329 peines de prison.

On récupère 10 000 armes à feu. 20 soldats sont morts au combat et 1 500 émeutiers ont été tués.

Le premier novembre 1954 éclate une nouvelle rébellion en Algérie. La quatrième république née de la deuxième guerre mondiale, empêtrée par les partis politiques qui la composent est incapable de prendre une décision. Le 20 aout 1955 alors que la rébellion piétine, zig out Youssef le chef du nord constantinois déclare la guerre sainte (djihad). Les masses musulmanes encadrées par quelques combattants se lancent à l'assaut de Philippeville et des villages aux alentours. C'est ELHALIA centre minier de la région vit sans protection qui sera le plus durement touché.des familles entières seront massacrées femmes et enfants égorgés ainsi que des musulmans qui tentaient de s'interposer. L’armée arrive avec plusieurs heures de retard constate les dégâts et c'est la répression.

La tragédie du 20 août 1955 sera l'un des grands tournants de cette guerre d'Algérie.

Le président du conseil de la quatrième république mobilisera plusieurs classes. Cela va provoquer un mécontentement en métropole.

Le 8 février 1958 Robert Lacoste (ministre résident en Algérie) se rend à Philippeville pour saluer le départ vers la métropole du premier pétrolier porteur du pétrole saharien (dix ans plus tard la production du pétrole saharien sera de 36 millions de tonnes)

Le13 mai 1958 un coup d'état militaire avec l'aide de la population d'Algérie met fin a la quatrième république. Le Général de Gaulle est appelé au pouvoir. Arrivé à Alger il déclare « la France de Dunkerque à Tamanrasset. A Mostaganem il déclare oui à l'Algérie française ». Il félicitera les musulmans qui se battaient dans les rangs de l'armée francaise.son ministre des armées pierre Messmer distribuera lui même des fusils aux Musulmans (harkis) pour combattre le F. L.N.

En 1960 des bruits de couloirs circulaient : de Gaulle traite avec le F.L.N.

Le Général dans une allocution le 29 janvier 1960 déclare « l'organisation rebelle ne prétend cesser le feu que si auparavant je traite avec elle, par privilège, du destin politique de l'Algérie, ce qui reviendrait à la traiter elle-même comme la seule représentation valable, et à l'ériger, par avance en gouvernement du pays CELA JE NE LE FAIRAI JAMAIS ».

Le 21avril 1961 putsch des généraux d'Alger SALAN CHALLE JOUHAUD ZELLER

De Gaulle est bien pour l'indépendance de l'Algérie. Parlant du général Jouhaux il dira : « ce n'est pas un français mais un pied-noir » des français d'Algérie (ce million de lascars).

A l'inverse du roi Louis Philipe (1843) le général de Gaulle aura une politique contraire : de l'Algérie française il passera à l'Algérie algérienne (le 4 septembre 1963) dans son message adressé à ben Bella il déclare : cette indépendance algérienne NOUS L'AVONS VOULUE ET AIDÉE.

Le général Jouhaud sera condamné à mort les généraux Salan Challe et Zeller à plusieurs années de prison à cause et grâce à la révolution de mai 1968 ils seront amnisties ainsi que tous les partisans de l'Algérie française.

Apres le 21avril 1961 une guerre civile se déclare. Naissance de l’O. A. S. L'armée se divise une partie rejoint le camp de l'O. A. S. l'autre partie refuse de désobéir une grande partie reste silencieuse la population française soutient l'O. A. S. ainsi qu'une partie de la population musulmane.

Le 26 mars 1962 devant la grande poste et la rue d'Isly une grande manifestation est organisée par les partisans de l'Algérie française. Le commandement militaire masse ses troupes dans le centre ville. Des compagnies de tirailleurs algériens à fort pourcentage de musulmans Sont face aux manifestants. L'armée d'Afrique ouvre le feu .plus de cent morts plusieurs centaines de blessés. A partir de ce jour les français d’Algérie commencent à comprendre que tout leur univers s'effondre

Il fallait pour le gouvernement briser la résistance pied-noir et renoncer à tout jamais à être français sur une terre française.

Le premier juillet 1962 l'Algérie cessait définitivement d'être française. La ville d'ORAN est livrée aux F. L. N. l'armée française reçoit l'ordre de ne pas sortir des casernes. Des européens et des musulmans favorables à l'Algérie française seront massacrés entre 5 000 et 7 000 personnes vont trouver une mort atroce.

Des journalistes allemands présents ce jour-là diront : « ne venez plus nous reprocher Oradour sur Glane vous avez fait pire que nous ».
Plusieurs milliers d'Européens seront enlevés et disparaitront à tout jamais.

Des milliers de harkis furent désarmés et livrés a leurs pires ennemis entre 130 000 à 150 000 combattants musulmans vont périr dans des conditions affreuses.
Près de 800 militaires français du contingent prisonniers du F. L. N. furent abandonnés à leur triste sort. Ce fut la fin de l'armée d'Afrique

Adieu églises adieu cimetières où reposent les aïeux. Plus d'un million d'hommes femmes et enfants en quelques semaines vont tout abandonner.

Le 5 juillet à Sidi-Ferruch à 20 heures deux officiers français font sauter à l'explosif le monument commémoratif du débarquement du 14 juin 1830 là où tout avait commencé cent trente deux ans plutôt.

Un de mes amis ayant participe aux commandos de l'OAS était interdit de séjour en Algérie. Une de ses parentes se marie à Alger avec le fils d'un haut fonctionnaire américain de l'ambassade des U S A grâce à ce fonctionnaire il obtient son visa et peut participer à ce mariage.

Le haut fonctionnaire lui dira au cours de la conversation : votre seul tort est d'avoir habité un pays riche en pétrole et en gaz.

Pendant les 130 ans de la présence française en Algérie, nos familles auront connu trois djihads (guerre sainte) sur quatre.
En 1840 première djihad décrétée par l'émir Abdel Kader c'est le colonel Yousouf à la tête de quatre escadrons de spahis musulmans et du goum d'environ 250 chevaux menés par l'Agha des Ouled Ayad qui vont aider le duc d'Aumale à capturer la smala d'Abdel Kader.

En 1870 deuxième djihad (guerre sainte) décrétée par le bachaga Mokrani malgré l'avis contraire de son père et de ses frères, la petite ville de Bordj Bou Arreridj est détruite. Nos familles enfermées dans le fort avec la garnison qui se trouvaient sur place ne durent leur survie que grâce à l'action et au courage de musulmans partis prévenir l'armée qui cantonnait à Sétif.


En 1945 troisième djihad (guerre sainte) décrétée par le cheik chekib arbaslam 800 musulmans sont tués parce qu'ils voudront protéger des roumis (chrétiens).


En 1955 quatrième djihad (guerre sainte) décrétée par zigout Youssef chef de la rébellion du nord constantinois et tournant de la guerre d'Algérie. Il y avait entre 200 000 à 220 000 harkis et supplétifs au coté de l'armée française pour combattre les 30 a 40 000 combattants du F. L. N. Mais cette fois c'est le Président de la république française qui les trahira et qui les livrera à leurs pires ennemis.

Plût au ciel que les descendants de Rose Grupallo ne subissent pas le cinquième djihad dans ce pays la France qui était avant 1830 la fille ainée de l'église.

 
                   
 
LES MASSACRES DU 8 MAI 1945
SETIF - GUELMA - LE CONSTANTINOIS
DEBUT DE 17 ANNEES DE GUERRE EN ALGERIE.

Le 8 mai 1945, la guerre est déclarée à la France. Le Cheik Chekib Arslan proclame le Djihad et demande à tous les Arabo-Islamiques d'exterminer les roumis, de détruire leurs biens, de les chasser hors des rives Sud de la Méditerranée afin de constituer une République Islamique. C'est le début de la guerre d'Algérie.

Sétif subit la première vague, tout avait été préparé de longue date. Dans les heures qui suivent, c'est tout l'Est qui s'embrase, la frange orientale de l'Algérie entre en dissidence. En quarante huit heures plus de 103 Européens massacrés, des centaines de blessés.

Des actes ignobles d'une violence et d'une sauvagerie jamais atteinte sont commis. Les massacres, les viols, les attaques des villes, des villages, des fermes, des maisons forestières, l'incendie, la destruction des biens, c'est la terre brûlée, le Djihad, Djihad.

Les Musulmans partisans de la France paient un lourd tribu plus de 800 d'entre eux sont sauvagement assassinés

(Cet ouvrage est la réédition de la Vérité sur l'insurrection du 8 mai 1945 avec de nouveaux documents)


A commander à Maurice VILLARD - 8 Impasse Foujita -34500 Béziers Chèque de 30 Euros (expédition comprise) rédigé à l'ordre de A.C.E.P-ENSEMBLE

On oublie facilement de dire que tous les pieds noirs avaient été mobilisés dès l'âge de 18 ans jusqu'à 45 ans ou 50 ans et que l'armée d'Afrique était le 8 mai 1945 entre le Rhin et le Danube.

   
             
     
   
Voici les fameuses milices qui ont fait couler beaucoup d'encre, leur attribuant des dizaines de milliers de morts.
 
                   
 

Les djihads :( guerre sainte)


A la 3ème Djihad, DENIER Albert employé des PTT n'eu que les mains coupées parce qu'il était membre du parti communiste

A la 2ème Djihad, l'abbé LONGO 1er prêtre de Bordj-Bou-Arreridj fut décapité.

Ni l'un ni l'autre n'était ni un petit ni un gros colon, c'était tout simplement des Roumis (chrétiens)

L'Élixir de vie de la djihad : la mort et le viol

Madame Robendenne 48 ans et sa mère 84 ans ont été violées sans discontinuité pendant 2 jours
Monsieur Grousset fut assassiné. Sa femme et sa fille furent violées sans discontinuité pendant une nuit et une matinée par une centaine d'individus.

A la 4ème djihad -du 20aout 1955 la consigne de fanatisme aveugle et xénophobe qui leur avait était donnée celle d'exterminer tous les européens
Les victimes furent égorgées mutilées dépecées avec une sauvagerie indescriptible.

   
             
     
     

LA TRAGEDIE DU GENERAL

Raymond TOURNOUX

Deux Grands. Et on ne risque pas la mort comme cela.

Cependant, la guerre peut toujours se développer. Cela peut commencer par Berlin, Hambourg, Munich. Pour le moment, je vois plutôt les deux systèmes se rapprocher et trouver un langage commun : celui de l'efficacité, du rendement industriel.

Déjà, en France, vous le constatez, le capitalisme est mort. Nous assistons à un rapprochement des deux mondes, à un mouvement de rencontre.
De l'autre côté du rideau de fer, on ne fabrique pas des ingénieurs, des professeurs, des étudiants, sans développer l'esprit critique.

Le communisme recule parce qu'il exige d’abord une foi aveugle.

Nous en revenons à l'Algérie, et le Chef de l'Etat me rappelle que le statut de 1947 aurait dû être appliqué :
« L'Assemblée algérienne » poursuit-il « serait devenue naturellement l'Assemblée de l'Algérie, d'où aurait surgi, finalement, un gouvernement. »

- Je continue de regretter, mon Général, que les possibilités offertes par la loi-cadre aient été perdues.
- Après l'insurrection de 1954, il était trop tard pour la loi-cadre. Cette guerre a été très dure. Nous leur avons tué 200 000 hommes. Eux, ne nous ont tué que 13 000 troupiers. Encore, parmi ces derniers, compte-t-on beaucoup de légionnaires, de tirailleurs. »

Le général Jouhaud a été arrêté à Oran quelques jours plus tôt, et je parle du quarteron :
- Challe lui-même n'était-il point partisan de l'Algérie indépendante, à terme ?
- Non. Il voulait l'Algérie française.
- Et le cas Jouhaud ?
Les foudres s'abattent :
« C'est un imbécile. Et puis, ce n'est pas un Français ! »

- Mon Général...

- Je veux dire : ce n'est pas un Français comme vous et moi. « C'est un pied-noir *. »
Quelques mots se glissent, par parenthèse, sur les Arabes et de Gaulle me dit « Les Arabes n'ont jamais rien construit, jamais un pont, jamais un port, jamais une usine, jamais un chemin de fer. Cela n'est jamais arrivé. Il y a peu de chances pour que cela arrive maintenant. « Ils ont besoin de nous. »

Le Président de la République m'interroge :
« Que dit-on dans vos milieux ? »
- Que vous étiez seul capable de terminer la guerre d'Algérie dans les conditions où vous y êtes parvenu, que le coût en est fort lourd; que, le premier, vous êtes tout à fait conscient de ce prix.
- Le prix en est lourd ! Vous voulez rire ! C'est une bonne affaire. « Cela nous rapporte. »
- Mon Général, veuillez me permettre de vous dire que si vous déclarez cela aux Français d'Algérie, vous les rendrez tous solidaires de l'O.A.S. dans le dernier sursaut.
- Eh bien ! « Vous le verrez, vous reconnaîtrez un jour que l'a solution à laquelle nous sommes parvenus en Algérie est une solution inespérée. »


- A l’instant, mon Général, à propos .du prix, je parlais du traumatisme moral.
- Croyez-vous ?... « Voyez l'Afrique noire. »


- Oui, mais en Algérie, le problème spécifique est celui du double peuplement autochtone.
- Evidemment, il y a ce million de lascars. On ne les abandonne quand même pas comme cela !


Le moment viendra d'écrire l'histoire de la tentative qui devait aboutir à la formation à Alger d'un gouvernement franco-musulman, qui eût proclamé l'indépendance d'un Etat de l'Algérie française, du type dominion. Ce gouvernement eût traité, avec la France.


Il est prouvé que des émissaires autorisés du gouvernement français se sont rendus à Alger, à la fin de 1960, afin de convaincre le général Jouhaux de prendre les initiatives ad hoc, en sa qualité de pied-noir. Il s'agissait d'une opération «Services secrets » et, pour en discuter, le général Jouhaux franchit la Méditerranée, mandé par un certain nombre de dirigeants gaullistes soucieux de faciliter la sécession du territoire en faveur des Européens.


     
   
   
C’est vous le Harki ? C’est bien ! Continuez !
(Août 1959)

 
Sans état d'âme P. MESMER ministre des armées remettant des armes aux Harkis. 3 ans plus tard il donnera l'ordre de les désarmer et les livrer au F.L.N
Pour le remercier de ce haut fait d'armes, les français l'éliront à l'académie française

 
 
De Gaulle en 1959-1960 décorant en personne des musulmans et des Harkis.
3 ans plus tard il reniera ses engagements, De l'Algérie française.


DE GAULLE : EH ! Bien vous le verrez vous reconnaîtrez un jour que la solution à laquelle nous sommes parvenus en Algérie est une solution inespérée

Les harkis soldats de l'armée d'Afrique vous remercient mon général de votre solution inespérée

 
 
« Aujourd'hui le fait nouveau, c'est que la décolonisation a échoué et qu'une majorité des anciens colonisés ne désirent qu'une chose venir travailler et s'installer dans le pays de leur anciens colonisateurs ,avec lequel ils ont gardé souvent beaucoup d'affinités. C'est qu'aucun effort, si gigantesque soit-il, de co-développement ne pourra avant longtemps ralentir le flux migratoire provoqué par la famine les épidémies et surtout les guerres civiles tribales ethniques et religieuses qui déchirent les pays pauvres »
Jean Daniel
Nouvel observateur 26 juillet 2007


« C'est De Gaulle qui a forcé l’Afrique à être indépendante...
la loi cadre aurait pu durer cinquante ans... quatre-vingt ans
les chefs d'état Africains n'étaient pas chauds pour l’indépendance .C'est De gaulle qui a forcé la cadence pour les besoins de sa politique
L'Afrique voulait une transformation de la communauté en République fédérale
Aimé Césaire

Député communiste de la Martinique, il a quitté le parti en 1956.